Bio, commerce équitable, producteur local : comprendre ce que vous achetez

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    Il y a une volonté grandissante dans l’opinion publique de mieux manger et d’encourager une industrie agroalimentaire plus éthique. Seulement, au magasin bio comme à l’hypermarché, on trouve une multitude d’alternatives intrigantes, de l’emballage verdoyant, aux innombrables appellations éthiques. On fait aujourd’hui le point sur les concepts officiels et ce qu’ils désignent pour y voir plus clair dans l’industrie alimentaire, et vous aider à mieux comprendre ce que vous consommez.


    Le bio : définition

                Le bio est un produit labellisé, qui répond au cahier des charges du label AB. Il est défini à l’image des réglementations européennes.

    Selon ce cahier des charges, au moins 95% des produits qui composent l’aliment bio doivent être issus de l’agriculture biologique. Et ces produits agricoles doivent être garantis sans pesticides et engrais synthétiques, et sans OGM.

    Cependant, les pesticides naturels peuvent être utilisés, et un maximum de 0,9% d’OGM sur le produit fini est autorisé. Ce seuil s’explique par les cas de contaminations accidentelles entre terrains voisins bios/non-bios.

           Pour ce qui est des cosmétiques, ils sont normés par le label Ecocert, qui impose un minimum de 95% d’ingrédients d’origine naturelle, dont au moins 10% d’ingrédients issus de l’agriculture biologique.

    Ainsi, seuls ces labels font foi. Pour le reste, attention au « greenwashing » ! Il s’agit d’une technique de marketing consistant à vendre des produits dans des emballages donnant l’illusion d’être écoresponsables ou bios. Sans labels officiels, vous n’avez aucune garantie.

    Bio VS non-bio

             Tout d’abord, les pesticides et engrais synthétiques, donc chimiques, ont des effets dévastateurs sur l’environnement. Utilisés pour tuer les insectes des récoltes, ils affectent également les animaux qui mangent ces insectes, comme les oiseaux, ou encore les chauves-souris. Ils touchent également les plantes associées aux milieux agricoles (coquelicots, bleuets, etc.) et par-là les abeilles qui viennent s’y approvisionner. Ils polluent également l’air environnant, ainsi que les réserves d’eau dont s’abreuvent humains et animaux sauvages.

    De plus, ces produits et OGM sont des perturbateurs endocriniens, bouleversant ainsi le système hormonal des humains. Ils impactent dramatiquement la santé du grand public (provoquant cancer, diabète, obésité, infertilité, malformation fœtale, perte de point de QI, hyperactivité, etc.).

             Notez que le bio reste une industrie à part entière. On y trouvera alors malheureusement certaines pratiques éthiquement discutables.

    À titre d’exemple, un produit bio ne garantit pas une juste rémunération des agriculteurs, des bonnes conditions d’élevage des animaux, ou encore la rationalisation des emballages.

    Source Bioalaune

    Circuit court et vente directe : définitions

                Selon le Ministère de l’agriculture, le circuit court est « un mode de commercialisation des produits agricoles qui s’exerce soit par la vente directe du producteur au consommateur, soit par la vente indirecte à condition qu’il n’y ait qu’un seul intermédiaire ».

    La définition officielle du circuit court impose alors zéro à un intermédiaire entre le producteur et le consommateur. Et les approvisionnements se font généralement sur des distances de 30 à 100 km maximum.

    La vente directe est alors une forme de circuit court, puisque l’achat se fait de la main du producteur à celle du consommateur. La vente sur le marché étant l’exemple le plus courant.

    Circuit court et vente directe VS bio

                Notez que circuit court n’implique pas nécessairement que les produits soient bios. On trouvera néanmoins un bilan écologique plus intéressant sur certains aspects pour le circuit court. En effet, la réduction des distances d’acheminement impacte considérablement le bilan carbone.

    Cependant, cet avantage sera effectif si et seulement si les produits vendus sont de saison. Des tomates biologiques venues d’Espagne auront par exemple un bilan carbone plus important que des poireaux de région en hiver.

    De plus, ces ventes de proximité permettent aux producteurs de toucher 100% à 80% de leur prix. À l’inverse, la grande distribution ne reverse que 6% du prix de vente aux producteurs. Choisir local a alors son importance, notamment au vu du fait que 70% des ventes alimentaires en Europe sont contrôlées par les grandes enseignent.

    Source Ouest-France

    Commerce équitable : définition

                Enfin, le commerce équitable est un modèle économique permettant aux producteurs de vendre à un prix leur assurant une rente décente pour vivre.

    Ce terme s’inscrit originellement dans une démarche internationale, comme l’indique le site du Ministère de l’économie :

    « Le commerce équitable est né de la volonté de réajuster le jeu du commerce international qui fait reposer sur les petits producteurs et artisans des pays en développement une forte pression. Son objectif est de changer les modes de production et de consommation pour leur assurer un travail mieux payé, dans de meilleures conditions. ».

    Originellement appelé « commerce équitable Nord-Sud », il fut développé dans un premier temps pour garantir une juste rémunération des producteurs des pays en développement. Récemment décliné sous une forme profitant aux producteurs locaux (« commerce équitable Nord-Nord »), il est aujourd’hui reconnu par la loi Hamon de 2014.


    Pour aller plus loin :

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