Les effets de la méditation sur la santé vus par la science

📜 Sommaire
    Add a header to begin generating the table of contents

    Vous avez sûrement un proche qui vous a déjà vanté les bienfaits de la méditation : ça rend plus zen, on se sent mieux dans son corps, on est plus concentré, etc. Avec toutes les personnes qui adoptent la méditation depuis ces dernières années, on peut avoir l’impression qu’il s’agit d’un effet de mode, voire d’un phénomène poursuivi par ceux qui sont en quête d’exotisme. Mais que dit la science dans tout ça ? Depuis quelques années, les enquêtes scientifiques concernant les effets de la méditation sur le corps se multiplient. On fait aujourd’hui le point sur les résultats concrets qui ont été avancés.


    Pour la santé mentale, première bénéficiaire

                Depuis 2010, une flopée de spécialités médicales investissent les études sur la méditation, telles que la génétique, l’endocrinologie ou encore la cardiologie. Mais avant cela, les premières enquêtes furent menées par des neurologues pour comprendre ses effets sur le cerveau.

    Ils découvrirent ainsi que la méditation a des effets bénéfiques sur la santé mentale, et notamment concernant la dépression et les rechutes associées aux dépressions chroniques.

    La chronicité de la dépression est liée à une modification de la zone du cerveau qui traite les émotions, nommée amygdale. Celle-ci atteint une taille trop importante chez les individus qui vivent une succession d’événements déclencheurs. C’est cette modification de la taille qui complique le total rétablissement des patients, qui sont généralement sujets à une succession de rechutes pour cette cause.

    Il a alors été observé que la méditation va, sur le long terme, permettre de réduire la taille de l’amygdale. Elle permet ainsi de soigner la dépression, et a démontré jusqu’alors des effets aussi efficaces que les antidépresseurs sur ses méditants.

    Pour la gestion de la douleur

                Cette découverte est liée au constat que la méditation fait travailler la neuroplasticité du cerveau.

    Aussi appelée plasticité neuronale, la neuroplasticité désigne le mécanisme par lequel le cerveau se modifie et se remodèle de façon autonome. À titre d’exemple, si une zone du cerveau venait à être endommagée suite à un accident, le cerveau irait spontanément solliciter d’autres de ses zones pour recouvrir les facultés motrices et/ou mentales qui étaient liées à la zone accidentée.

    La méditation, faisant alors travailler la neuroplasticité plus qu’à la normale, va permettre de mobiliser des zones différentes du cerveau durant la douleur, de façon à amoindrir ainsi son intensité et la limiter dans le temps.

    Contre le stress et les maladies inflammatoires

                Le stress est issu d’une réaction chimique déclenchée par le corps lorsqu’il estime être en danger. La logique est simple, si vous vous sentez menacé d’une quelconque façon, votre corps va libérer des hormones afin de générer un surplus d’énergie pour réagir à la situation.

    Cependant, l’une des hormones libérée par le corps durant les moments de stress devient pernicieuse si elle est générée trop fréquemment. La conséquence étant l’affaiblissement général de nos défenses immunitaires, et la fomentation de réactions inflammatoires. Et qui dit réactions inflammatoires, dit maladies.

    Le problème est qu’à notre époque nos organismes sont sursollicités. Nous sommes trop sujets au stress par rapport à ce que nos corps peuvent supporter, si bien que l’OMS considère le stress comme étant « la pandémie du XXIe siècle ». C’est un mal qui touche un grand nombre de personnes et qui est à l’origine de nombreuses maladies.

    Des récentes enquêtes ont cependant démontré que méditer régulièrement permet à terme de réguler la sécrétion de l’hormone à l’origine des inflammations que le stress génère. Ainsi, non seulement la méditation va permettre de limiter les quantités libérées de l’hormone, mais, elle va permettre de faire chuter la quantité présente dans le corps bien plus vite qu’en temps normal.

    Méditer régulièrement permet alors d’être moins stressé et de protéger sur le long terme des effets néfastes du stress sur la santé.

    Pour mieux vieillir

                Suite à ces résultats encourageants, des généticiens voulurent alors pousser plus loin les recherches en enquêtant le rapport entre méditation et vieillissement.

    Le vieillissement est dû à un certain nombre de facteurs, en lien avec l’hygiène de vie, l’environnement, et bien sûr la génétique des individus, qui vont impacter différemment les uns et les autres.

    À l’échelle cellulaire, le vieillissement se manifeste par le rétrécissement de chromosomes (les télomères), qui provoque l’apparition des rides ou encore du blanchissement des cheveux.

    Si le vieillissement ne peut pas être évité, il touche néanmoins différemment les individus, et certaines prises d’âges sont plus rapides voire plus agressives que d’autres dans le cas des maladies de vieillesse contractées précocement.

    Des recherches ont alors démontré que la méditation influence la génétique en ralentissant la vitesse d’érosion des télomères. Plus impressionnant encore, il semblerait que la méditation puisse protéger les télomères et les renforcer. Elle va ainsi influer sur le vieillissement cellulaire… en le ralentissant !


    En conclusion

              Les scientifiques occidentaux s’accordent de plus en plus sur les effets exceptionnels de la méditation sur la santé.

    Les recherches ont démontré que la méditation stimule la neuroplasticité du cerveau, permet de soigner la dépression et favorise la gestion de la douleur. Plus que la santé mentale, elle va également impacter le corps dans sa dimension somatique en limitant le stress, et diminuant le risque de développer des maladies inflammatoires. Enfin, son influence va aller jusqu’à la génétique, en ralentissant le vieillissement du corps.    

    Pour la suite des découvertes, nous verrons ce que l’avenir nous réserve. La méditation n’a sans doute pas fini de nous surprendre !


    Pour aller plus loin :

    • Dr Elizabeth BLACKBURN, Elissa EPEL, L’effet Télomère, Guy Trédaniel Éditeur, 2017.
    • Paul CONDON, Gaëlle DESBORDES, Willa B MILLER, David DeSTENO, “Meditation increases compassionate responses to suffering”, Psychological science, 24, 2013/10, p. 2125-2127.
    • Daniel GOLEMAN, Richard J. Davidson, Altered Traits, Penguin Group, 2017.
    • Saki SANTORELLI, Guéris-toi toi-même, Les Arènes, 2017.

    Annulation gratuite et remboursement intégral possible jusqu'à 24 heures avant l'arrivée.

    X
    cookies

    En naviguant sur ce site, vous acceptez l'utilisation de Cookies.